Stefan Zweig, Hommes et Destins (Menschen und Schicksale Europäisches Erbe) traduit de l'allemand par Hélène Denis-Jeanroy, préface de Raymond Jeanroy, Belfond 1999 pour la traduction française
Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 à Vienne, en Autriche-Hongrie, et mort par suicide le éé février 1942, à Petropolis au Brésil, est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien.
Ami de Sigmund Freud, d'Arthur Schnitzler de Romain Rolland, de Richard Strauss et d'Emile Verhaeren, Stefan Zweig fit partie de la fine fleur de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays natal en 1934 en raison de la montée du nazisme. Réfugié à Londres, il y poursuit une œuvre de biographe (Joseph Fouché, Marie-Antoinette, Marie Stuart) et surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près d'un siècle plus tard (Amok, La Pitié dangereuse, La confusion des sentiments). Dans son livre testament Le Monde d'hier, souvenirs d'un Européen, Zweig se fait chroniqueur de l'« Âge d'or » de l'Europe et analyse avec lucidité ce qu'il considère être l'échec d'une civilisation.
"Les vingt deux portraits réunis ici - articles de journaux, préfaces, textes rédigés à l'occasion d'un anniversaire ou d'un décès... - nous permettent de découvrir une facette méconnue de l'oeuvre de Zweig.
de Proust à Freud, de John Drinkwater à Gustav Malher en passant par Rilke, ce recueil célèbre la création intellectuelle et artistique du début du siècle et offre un vrai panorama de cette culture européenne chère à l'auteur.
Zweig a connu beaucoup des personnages qu'il nous donne à voir, et ce sont parfois des souvenirs personnels qu'il nous livre, rencontres marquantes ou moments forts de sa vie, comme cette journée magique chez Albert Schweitzer ou cette entrevue avec Theodor Herzl, à qui le jeune Zweig va soumettre une nouvelle. "L'amitié est sa religion", a dit de lui Romain Rolland, et nombre de ces textes en témoignent de façon magistrale : celui, plein de reconnaissance et d'admiration, qu'il consacre à ce même Romain Rolland, ou ces hommages émouvants qu'il rend à Philippe Roth ou à Ami Kaemmerer, un anonyme ici immortalisé grâce au respect qu'il lui inspirait.
En creux, c'est donc bien un portrait de Zweig lui-même qui se dégage : celui d'un homme de culture, profondément humaniste... Un homme aux accents désespérés quand il évoque l'échec de cette culture face à la montée de la barbarie nazie."
Table :
De viris
La destinée tragique de Marcel Proust
La vie de Paul Verlaine
Edmond Jaloux
Merci à Romain Rolland
Chateaubriand
Pour Ramuz !
Joseph Roth
Rainer Maria Rilke
Arthur Schnitzler
A.T.A. Hoffmann
Lafcadio Hearn
Otto Weininger : rencontre manquée avec un homme discret
Nietzsche et l'ami (Overbeck)
Sadhana, de Rabindranath Tagore
Adieu à John Drinkwater
En souvenir de Théodor Herzl
Une expérience inoubliable
Jaurès
L'odyssée et la fin de Pierre Bonchamps
Le retour de Gustav Malher
Sur le cercueil de Sigmund Freud
En souvenir d'un Allemand
Sources