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Stanislas Klossowski de Rola présente le peintre Balthus
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Balthus, présenté par Stanislas Klossowski de Rola, avec 80 illustrations en couleur, Hermann, éditeurs des sciences et des arts, 1983 Balthus, pseudonyme de Balthasar Kłossowski (de Rola), né à Paris le 29 février 1908, mort à Rossignère (Suisse) le 18 février 2001 est un peintre figuratif français d'origine polonaise. Il est le frère de l'écrivain et dessinateur Pierre Klossowski. L'énigmatique Balthus, considéré comme l'un des plus grands peintres contemporains, refusait toute publicité, ne se laissait jamais photographier et ne répondait jamais aux lettres. C'est pourquoi son oeuvre et se vie sont souvent l'objet de spéculations fantaisistes. L'auteur de ce livre, Stanislas Klossowski de Rola, est le fils aîné de l'artiste ; son intimité et sa relation privilégiée avec Balthus lui confèrent une perception unique des buts véritables et du sens de l'oeuvre de son père. Il réunit dans ce livre le plus grand nombre de peintures de Balthus, dont plusieurs inédites. Ce qui peut frapper chez Balthus, c'est la fatalité de sa démarche, car depuis son enfance, il s'est toujours senti poussé dans un sens précis quoique indéfinissable. Déjà, en 1922, Rainer Maria Rilke confessait dans une lettre, son admiration "... pour ce petit garçon si étrangement influencé par L'Orient..." Si ses débuts ne furent guère faciles, c'est que, jadis, la technique et les secrets du métier de peintre s'apprenaient dans l'atelier d'un maître et qu'autodidacte, à défaut de maît re, il dut longtemps chercher sa voie à tâtons. Depuis lors, il poursuit, sans relâche, une maîtrise de son art qui lui échappe encore en partie le réduisant, souvent, au désespoir. Aussi compare-t-il la tâche que lui impose la force tyrannique de son aspiration à celle de vouloir écrire sans posséder de vocabulaire Il chercha d'abord à atteindre son but par des moyens plus liés au dessin qu'à la peinture. Puis, survint le doute, accompagné des affres de l'angoisse, car il sentit alors la nature même de ce qu'il visait lui échapper de plus en plus. Mais cette longue et pénible épreuve allait favoriser le mûrissement nécessaire à son épanouissment et permettre ainsi la mystérieuse transfusion qui fait d'une image de la Peinture (ce que Braque appelle "le fait pictural"). De ses oeuvres récentes, riches en rapports de tons d'une merveilleuse subtilité, se dégage une puissance toute hiératique. Cependant, loin d'être satisfait, loin d'être content de lui, et loin d'être en fin de course, Balthus est propulsé par un besoin à la fois irrésistible et désespéré, vers un idéal inconnu. Aspirant à la perfection anonyme de l'Etre débarrassé du fardeau de l'ego, il ne considère, en ce sens, sa personne et son travail, que comme des moyens et non comme des fins. Au risque de décevoir pas mal de monde, je voudrais encore, avant de terminer, souligner ici que le thème de l'adolescente, si souvent traité par Balthus, n'a rien à voir - ailleurs que dans l'oeil du spectateur - avec une quelconque obsession sexuelle. Emblèmes d'un autre monde, ces jeunes filles symbolisent par leur adolescence (du latin adolescere : croître vers) la croissance vers les cieux à laquelle Platon fait allusion dans le Timée. Mais il apparaît que la déplorable confusion qui s'est établie entre Erotisme et Pornographie voile toute compréhension possible d'oeuvres ésotériques se rattachant au divin mystère de l'amour et du désir." (Stanislas Klossowski de Rola)
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