P.D. James, La mort s'invite à Pemberley, Fayard, 2012
Phyllis Dorothy James, ou P.D. James est née à Oxford. Aînée de trois enfants, elle connaît une enfance assez itinérante, ses parents ayant un faible pour les déménagements en série. En 1941, elle se marie avec le docteur Connor Bantry White, qui sert dans le corps médical de la Royal Army. Premier envoi de manuscrit en 1962, et première réussite. Le livre s’appelle A visage couvert, roman à énigme assez classique, mais dans lequel PD James (les initiales sont destinées à cacher que l’auteur est une femme) s’attache déjà à explorer les motivations et le fonctionnement psychologique de son héros. Car d’emblée, PD James tient son personnage : Adam Dalgliesh, policier de Scotland Yard, poète à ses heures, et hanté par le décès de sa femme morte en couche en même temps que son bébé. De 1968 à 1979, PD James travaille au département judiciaire du Ministère de l’Intérieur, puis occupe la fonction de magistrat jusqu’en 1984, ce qui enrichit encore sa connaissance du système policier et juridique. Grâce à son succès, elle voyage à travers le monde, donne de nombreux cours et conférences sur son art, et publie régulièrement des romans. P.D.James est aujourd'hui baronne (elle a été anoblie par la reine en 1990), membre éminent des auteurs britanniques et de la chambre des Lords. Son dernier roman publié à ce jour, et à l'âge de 91 ans, propose une suite sous forme de roman policier à Orgueils et Préjugés. Elle s'éteint le 27 novembre 2014, à Oxford, à l'âge de 94 ans. (source : babelio)
La mort s'invite à Pemberley (Death Comes to Pemberley), la dernière œuvre de P. D. James, est un roman policier historique publié en langue originale en 2011. Traduit et publié en France en 2012 chez Fayard, il a fait l'objet d'une adaptation télévisée de la BBC en 2013.
Le roman est une « suite criminelle de l'un des romans les plus lus de Jane Austen », Orgueil et Préjugés (Pride and Prejudice), dont le château de Pemberley, propriété de Mr Darcy, est le lieu le plus emblématique.
Vue de Chatsworth House, modèle possible de Pemberley
"Six ans après le mariage d'Elizabeth Darcy, par un soir de tempête d'octobre, dans la résidence idyllique qui abrite l'héroïne et son époux, l'impensable se produit : un crime a lieu, polluant les ombres de la vénérable demeure, auquel est mêlé un personnage peu recommandable au charme duquel Elizabeth elle-même n'avait pas été insensible par le passé."
"Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maitresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins; sa soeur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune soeur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes. Dans La mort s’invite à Pemberley, P.D. James associe sa longue passion pour l’œuvre de Jane Austen à son talent d’auteur de romans policiers pour imaginer une suite à Orgueil et Préjugés et camper avec brio une intrigue à suspense. Elle allie une grande fidélité aux personnages d’Austen au plus pur style de ses romans policiers, ne manquant pas, selon son habitude, d’aborder les problèmes de société – ici, ceux de l’Angleterre du début du XIXe siècle."
Orgueil et préjugés (Pride and Prejudice) (1813) est le roman le plus populaire de Jane Austen. L'histoire en est simple : Elizabeth Bennet, qui se croit dédaignée par Darcy, jeune homme riche et hautain, s'amourache d'un bel officier, Wickham. Au roman sentimental et de coup de foudre, Jane Austen substitue celui qui décrit l'évolution d'une psychologie plus complexe, où se mêlent la raison, le sentiment de gratitude, la méfiance à l'égard des "premières impressions". L'abondance des menus événements, qui passionnent autant que de grandes aventures, fait l'un des charmes du roman britannique. Elle se combine avec la finesse d'une analyse entièrement intégrée à la description du comportement, et avec un humour discret, mais toujours présent.