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Tintin et la Musique

Tintin et la Musique, une aventure sonore réalisée d'après le dossier "Tintin à l'opéra" de DIAPASON (n° 457 mars 1999), disques Concord

Faust/Gounod : Air des bijoux (Le Sceptre d'Ottokar) - La Pie Voleuse/Rossini : Ouverture (Les Bijoux de la Castafiore) - La Dame Blanche/Boildieu : Air de Jenny (Le Crabe aux pinces d'Or) - Boris Goudounov/Moussorgski : "J'ai le pouvoir suprême" (Le Trésor de Rackham le Rouge) - Carmen/Bizet : Air du Toréador (L'Oreille Cassée) - Madame Butterfly/Puccini : "Sur la mer calmée" (Les Cigares du Pharaon) - Benvenuto Cellini/Eugène Diaz : l'art la splendeur mortelle" (Les Cigares du Pharaon) - Lucia de Lammermoor/Donizetti : Air de la Folie (Objectif Lune) - Chant du fleuve Congo (Tintin au Congo) - Musique mariale (Les Cigares du Pharaon) - Chant sacré traditionnel (Le Temple du Soleil) - Musique rituelle tibétaine (Tintin au Tibet) - Charles Trénet : Boum ! (Tintin au pays de l'Or Noir) - Charles Trénet : "Le soleil a rendez-vous avec la lune" (Le Temple du Soleil) - Heymann & Werner : Les gars de la marine (Les Bijoux de la Castafiore) - Faust/Gounod : Air des bijoux (Le Sceptre d'Ottokar)

"Tout commence un sombre jour de l'hiver 1938-1939 sur la route de Klow, capitale de la Syldavie. A bord d'une voiture filant à vive allure, Tintin s'est réfugié pour échapper à une milice qui tentait de l'arrêter. Une bénédiction cette voiture. Une déveine, ses deux passagers. Car bientôt, la grosse dame assise à ses côtés, entonne à gorge déployée, cet air qui traverse comme un fil rouge tous les albums d'Hergé, l'Air des bijoux, tiré du Faust de Gounod (plage 1) : "Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir..." (Le Sceptre d'Ottokar).

La musique, l'opéra, Hergé n'aura de cesse de les faire revivre à travers toutes ses histoires, s'inspirant parfois de la trame d'une oeuvre pour composer son propre récit. C'est le cas du Trésor de Rackam le Rouge, puisé habilement dans La Dame Blanche, opéra comique d'Adrien Boildieu. Une histoire et surtout un épilogue calqués trait pour trait sur ce pilier du répertoire belge. Ou encore, sur le canevas d'un ouvrage de Rossini, La Pie voleuse, dans laquelle une pie s'empare d'une petite cuillère transformée pour la circonstance en émeraude (Les bijoux de la Castafiore - plage 2) Ou simple allusion dans l'Île Noire où une pie, elle, vole la clef du sapeur-pompier chef. C'est d'ailleurs en référence à La Dame Blanche que Tintin, ivre mort, entonne la ballade de Jenny, du premier acte : "prenez gaaarde, prenez gaaarde, la dame blanche vous regaaarde..." (Le Crabe aux Pinces d'Or - plage 3)

D'où vient de besoin de mettre en scène la musique et tout particulièrement l'opéra ? Avant de devenir Hergé, le jeune Georges Remi en avait subi les joies et les peines dans les théâtres lyriques de Bruxelles. Surtout les peines. "La Castafiore est un souvenir de jeunesse. Mes parents m'emmenaient régulièrement chez des amis qui avaient une fille, une belle personne comme on disait, qui chantait. Et cela me terrorisait ! C'est donc une petite vengeance". L'éructant rossignol milanais était né !..."

(Extrait de l'article d'Ivan A. Alexandre "Tintin à l'Opéra", paru dans Diapason, n°497, mars 1999, adapté par François Segré)

 

 

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