Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

René Char, Lied du Figuier

Lied du figuier

Tant il gela que les branches laiteuses

Molestèrent la scie, se cassèrent aux mains.

Le printemps ne vit pas verdir les gracieuses.

 

Le figuier demanda au maître du gisant

l'arbuste d'une foi nouvelle.

Mais le loriot, son prophète,

L'aube chaude de son retour,

En se posant sur le désastre,

Au lieu de faim, périt d'amour.

(René Char, Retour amont)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :