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C.G. Jung, Dialectique du Moi et de l'inconscient
C.G. Jung, Dialectique du Moi et de l'inconscient

C.G. Jung, Dialectique du Moi et de l'inconscient (Die Beziehungen Zwischen Dem ich und dem Unbewussten), traduit de l'allemand, préfacé et annoté par le docteur Roland Cahen, Edition revue et corrigée, NRF Gallimard, 1964

L'auteur :

Né le 26 juillet 1875 à Kesswil et mort le 6 juin 1961 à Küsnacht, Carl Gustav Jung est un médecin, psychiatre, psychologue et essayiste suisse. Penseur influent, il est l'auteur de nombreux ouvrages de psychologie et de psychosociologie en langue allemande traduits en de nombreuses autres langues. Il est le fondateur du courant de la psychologie analytique. Son œuvre a été d'abord liée à la psychanalyse de Sigmund Freud dont il fut l’un des premiers collaborateurs et dont il se sépara par la suite pour des motifs personnels et en raison de divergences théoriques. Carl Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs en soulignant le lien existant entre la structure de la psyché (c'est-à-dire l'« âme » dans le vocabulaire jungien) et ses productions et manifestations culturelles. Ceci l'a amené à introduire dans sa méthodologie des notions s'appuyant, et puisant, dans des domaines divers, ceux de l'anthropologie, de l'alchimie, de l'étude des rêves, de la mythologie et de la religion, permettant ainsi d'appréhender la « réalité de l'âme ». Si Jung n'a pas été le premier à étudier les rêves, ses contributions dans ce domaine ont été déterminantes. Auteur prolifique, il mêle réflexions métapsychologiques et pratiques à propos de la cure analytique. Jung a consacré sa vie à la pratique clinique ainsi qu'à l'élaboration des théories psychologiques, mais a aussi exploré d'autres domaines des humanités : depuis l'étude comparative des religions, la philosophie et la sociologie, jusqu'à la critique de l'art et de la littérature. On lui doit les concepts d'« archétype », d'« inconscient collectif » et de « synchronicité ». Père fondateur d'une psychologie des cultures, il a rassemblé autour de ses travaux des générations de thérapeutes, d'analystes et d'artistes. Jung a profondément marqué les sciences humaines au XXe siècle.  (sources : wikipedia et babelio)

Sommaire 

Préface à l'édition française - Préface à l'édition allemande - Première partie : des effets de l'inconscient sur le conscient : I. L'inconscient personnel et l'inconscient collectif - II. Les conséquences de l'assimilation de l'inconscient - III. La "persona", élément constitutif de la psyché collective - IV. Les tentatives pour extraire et libérer l'individualité de la psyché collective - Deuxième partie : l'individuation : I. La fonction de l'inconscient -II. L'"anima" et l'"animus" - III. Les techniques de la différenciation entre le Moi et les figures de l'inconscient - IV. La personnalité "mana" - Index

Quatrième de couverture : 

"Cette oeuvre est une des plus importantes de Carl Gustav Jung (1875-1961). Concise, allant à l'essentiel, elle se situe au centre même de la pensée du savant qui, avec Freud, puis par-delà Freud, oriente la vie psychologique et mentale de l'humanité dans les voies nouvelles. Son sujet est la clé de la vie intérieure.

Tout le monde nouveau des profondeurs humaines, exploré par Jung, est axé sur un dialogue, ou plus précisément une "dialectique entre le Moi et l'inconscient", dont la Moi a émergé.

C.G. Jung montre combien le jeu dynamique entre le Moi et l'inconscient constitue le flux et le reflux fondamental de la vie et combien l'inconscient peur receler de messages essentiels.

Aider les êtres à s'y retrouver, et ainsi à se construire eux-mêmes, n'est pas seulement une révolution humaine et médicale. C'est l'aventure qu'à travers toutes les autres l'être recherche depuis toujours."

Préface à l'édition française (extrait) : 

"Nous voici au coeur du problème : Si l'inconscient est - et, quelles que soient les vues théoriques que l'on affectionne à son sujet, il est définitivement établi qu'en tout état de cause il est - tout gravite, tout tourne autour des relations qui se sont instaurées et qui existent entre le Moi et l'inconscient.

Jusqu'à l'avénement de l'ère de la psychologie des profondeurs, le Moi était presque le seul protagoniste connu de la vie mentale. Pendant quatre mille ans ou davantage, l'histoire, dans une certaine perspective, a été une dramaturgie; du Moi, d'unMoi qui se cherchait.

Dorénavant, cette vie mentale paraît partagée entre le Moi et un partenaire appelé, de la façon la plus générale possible, simplement par antiphrase, l'inconscient.

Cet inconscient était l'adversaire, toujours fuyant et invisible, dont le Moi - tout en l'ignorant mais en le pressentant obscurément - cherchait à la fois à se dégager et à retrouver l'adossement.

Ains, un des actes principaux de la vie va être constitué dorénavant par la rencontre, les relations, les rapports, le dialogue, le commerceintime, mais aussi par la dualité, l'ambiguïté, les interférences, les controverses, les oppositions, les heurts, peut-être aussi par la coopération, bref par la dialectique qui règne ou règnera entre le Moi et l'inconscient ; peut-être cette dialectique débouchera-t-elle sur une synthèse.

Si nous avons choisi après bien des hésitations, avec l'auteur, peu avant sa mort en 1961, le titre de Dialectique du Moi et de l'Inconscient pour cette édition française de son oeuvre, c'est pour indiquer tout ce que les interéchanges entre les hémisphères psychologiques d'un être peuvent comporter de tensions dramatiques mais aussi, à l'occasion, de richesses, d'affrontement créateur.

Et puis, la confrontation du Moi et de l'inconscient ne constitue-t-elle pas le phénomène princeps de la dialectique vivante?..." (Docteur Roland Cahen)

Préface à la seconde édition en allemand (extrait) :

"Ce livre est né d'une conférence que j'ai publiée en 1916 sous le titre : "La structure de l'inconscient". Cette conférence a paru également sous le titre "The Concept of the Unconscious", dans mes Collected papers on analytical psychologie. 

Si je signale le fait, c'est pour indiquer dès l'abord qu'il ne répond point à une préoccupation fugace, à un souci éphémère, mais qu'il rend compte d'un effort qui s'est poursuivi durant des dizaines d'années, en vue de saisir et de décrire - au moins dans ses traits essentiels - le caractère singulier et la démarche originale du "drame intérieur", de ce processus qui s'empare de l'âme inconsciente au cours de sa métamorphose..."(C.G. Jung, p.17-18)

"Ainsi, ce sont vingt-huit années d'expérience psychologique et psychiatrique que je me suis efforcé de condenser et de résumer : c'est pourquoi mon petit livre peut prétendre à ce qu'on le prenne au sérieux. Naturellement, je n'ai pu être exhaustif. le lecteur trouvera une continuation du dernier chapitre dans Le secret de la Fleurd'Or, ouvrage que j'ai publiéavec monami Richard Wilham. Si je tiens à signalercet ouvrage, c'estque la philosophie orientale s'occupe des processus intra-psychiques depuis de nombreux siècles déjà et que par suite,nous livrant unmatériel comparatif particulièrement utile, elle est d'une inestimable valeur pour nos recherches psychologiques (C.G. Jung, octobre1934, p.19-20)

Notes de lecture sur le premier chapitre, "L'inconscient personnel et collectif" : 

L'inconscient n'est pas seulement constitué (comme l'affirme Freud) par les éléments refoulés. (p.24)

L'inconscient est continuellement actif. (ibidem)

L'activité de l'inconscient est coordonnée au conscient, sauf dans les cas pathologiques." (p.25)

Le transpersonnel peut s'exprimer à travers des matériaux personnels. (p.26)

La levée du refoulement (défoulement) ne supprime pas les rêves et les fantasmes. (p.27)

Les quatre fonctions psychiques cardinales sont : la pensée, le sentiment, la sensation et l'intuition. La pensée s'oppose au sentiment ; la sensation s'oppose à l'intuition. (p.27)

La névrose est une désunion intime. (p.28)

Le psychisme est intimement lié au corps (la dimension psychosomatique) (p.29)

Il n'y a pas, pour Jung, d'un côté l'esprit et de l'autre côté le corps (dualisme cartésien) sui seraient unis par une hypothétique "glande pinéale" ; corps et esprits sont consubstantiels.

Le transfert réussi est un facteur thérapeutique de premier ordre. (p.30)

Il (le transfert) annonce la guérison, mais il n'est pas la guérison. (p.31)

Le transfert peut échouer. (p.32)

La vie psychique est déterminée en arrière (déterminisme) et orientée en avant. (finalisme, téléologie) (p.34-35)

Le patient est capable de faire la différence entre l'imaginaire et le réel . (p.36)

La divinisation du médecin, le transfert sur la personne du médecin témoigne du désir inconscient de Dieu. (p.37)

Note personnelle : le mot désir vient du latin "sidera" qui signifie "astre". Le désir n'est pas une simple production de l'inconscient psychique ; il a une dimension cosmique oubliée que l'étymologie rappelle.

L'inconscient ne peut que désirer." (Freud)... "L'inconscient peut désirer au-delà de la personne humaine." (Jung) (p.38)

La fonction dirigeante (transcendante) est liée au processus d'individuation. (p.39)

Pour le conscient de la patiente, Dieu était une abstraction irreprésentable, alors que son inconscient se le représentait (dans ses rêves) sous la forme du dieu païen Wotan. (p.40)

La patiente a un rêve dans lequel elle se voit unepetite fille, portée par un homme grand et puissant, dans un champ de blé balayé par le vent. C.G. Jung fait remarquer que l'esprit en hébreu se dit "Ruah" (le "souffle") et que la patiente, pourtant agnostique et ignorante de l'hébreu, produit spontanément une image primitive, archaïque. (p.40-41)

Il en déduit que l'inconscient personnel n'est pas la seule dimension de l'inconscient. (p.42)

Le "Soi" désigne l'individu global, la personnalité, dans sa dimension aussi bien consciente qu'inconsciente. (p.43)

"Chaque fois que surgit un sentiment d'infériorité, non seulement celui-ci indique l'exigence dans le sujet d'assimiler un facteur jusque-là inconscient, mais il indique aussi la possibilité de cette assimilation." (p.43)

Geist =Wind=Pneuma = esprit = Ruah

"En présence de tels faits, nous sommes bien obligés de supposer et d'admettre que l'inconscient détient, non seulement des matériaux personnels, mais aussi des facteurs impersonnels, collectifs, sous forme de catégories héritées et d'archétypes. J'ai donc émis l'hypothèse que l'inconscient renferme, disons dans ses couches profondes, des matériaux collectifs relativement vivants et agissants, et c'est ainsi que j'ai été amené à parler d'inconscient collectif." (p.46)

Note du traducteur : Les archétypes sont des manières de complexes innés, des structures préformées de notre psychisme, que viendront meubler et animer les matériaux de l'expérience individuelle.

 

 

 

 

 

 

 

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