Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Joseph Czapski, Proust contre la déchéance
Joseph Czapski, Proust contre la déchéance

Joseph Czapski, Proust contre la déchéance, conférences  au camp de Grazowietz, Les  Editions Noir sur blanc.

L'auteur : 

Né à Prague en 1896 dans une famille aristocratique polonaise, Joseph Czapski passa son enfance en Biélorussie, puis fit des études de droit à Saint-Pétersbourg et de peinture à l’Académie des Beaux-arts de Cracovie. Czapski fut parmi les rares officiers de l’armée polonaise qui survécurent au massacre de Katyn en 1940. Son livre Souvenirs de Starobielsk retrace ses efforts pour faire connaître la vérité à propos de ce crime. Comme peintre, Czapski est connu notamment pour son appartenance au mouvement kapiste, qu’il contribua à fonder avec quelques amis, pendant son séjour à Paris (1924–1933). Après la Seconde Guerre mondiale, il vécut en exil en France, à Maisons-Laffitte, dans la banlieue de Paris. Il participa à la fondation du mensuel culturel polonais Kultura de Jerzy Giedroyc. Il y est mort en 1993. (source : les Editions Noir sur Blanc)

L'oeuvre : 

« Dans une petite salle, bondée de camarades, chacun de nous parlait de ce dont il se souvenait le mieux. Je pensais alors avec émotion à Proust, qui serait bien étonné et touché peut-être de savoir que vingt ans après sa mort, des prisonniers polonais écoutaient avec un intérêt intense l’histoire de la duchesse de Guermantes, la mort de Bergotte et tout ce dont je pouvais me souvenir de ce monde de découvertes psychologiques précieuses et de beauté littéraire. »

 Après la déportation par les Russes de quatre mille officiers polonais dans le camp de Starobielsk, d’octobre 1939 jusqu’au printemps 1940, quatre cents d’entre eux furent déplacés à Griaziowietz. Ils furent les seuls à échapper au massacre de Katyn. Afin de surmonter leur abattement et leur angoisse, ils organisèrent des cours et des conférences. Tandis que d’autres parlaient d’histoire, de science ou d’alpinisme, Joseph Czapski fit une série d’exposés sur la littérature française, dont cet essai sur Proust.

Et la remémoration de La Recherche du temps perdu, sans livres ni documents à sa disposition, devient une création en soi. Czapski, qui s’excuse de n’être ni philosophe, ni critique professionnel, souligne l’aspect novateur de la forme proustienne, tout en ramenant son théâtre prodigieux à la filiation de Saint-Simon et de Balzac et offre, dans ce livre arraché à la déchéance, un chemin tracé vers un auteur considéré, à tort, comme entaché de snobisme mondain." (source : Les Editions Noir sur Blanc)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :