Qui était Périclès ?
Périclès, en grec ancien Περικλῆς / Periklễs, est un stratège, orateur et homme d'État athénien (Athènes vers 495 av. J.-C. - 429 av. J.-C.). Fils de l'homme politique Xanthippe et d’Agaristé, laquelle appartient à la puissante famille des Alcméonides, il est influent durant l'âge d'or de la cité, plus précisément entre les guerres médiques et la guerre du Péloponnèse, Périclès fait de la Ligue de Délos un empire athénien et mène ses compatriotes au cours des deux premières années de la guerre du Péloponnèse. Il a eu une influence si profonde sur la société athénienne que Thucydide, un historien contemporain, le qualifie de premier citoyen de sa patrie et que son époque est parfois appelée le siècle de Périclès.
De quoi s'agit-il dans ce discours ?
Ce document est un discours prononcé par Périclès, grand stratège Athénien, en l'honneur des soldats morts au combat, durant la guerre du Péloponnèse (conflit opposant Athéniens et Spartiates). Cette traduction, issue du livre II de l'Histoire de la Guerre du Péloponnèse, écrit en 423-411 avant J.C., est l'oeuvre de Thucydide, historien Grec réputé considéré comme l'un des plus grands et le premier à expliquer les événements par la raison, en les distinguant de la Mythologie et de l'intervention des dieux. Périclès, tente, de démontrer les avantages de son système politique. En effet ce système est unique à l'époque et est donc décrié. (source : le cartable de Monsieur Orain)
Le discours de Périclès :
"Notre constitution politique n'a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins ; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à suivre. Du fait que l'État, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. En ce qui concerne les différends particuliers, l'égalité est assurée à tous par les lois ; mais en ce qui concerne la participation à la vie publique, chacun obtient la considération en raison de son mérite, et la classe à laquelle il appartient importe moins que sa valeur personnelle ; enfin nul n'est gêné par la pauvreté ni par l'obscurité de sa condition sociale, s'il peut rendre des services à la cité. La liberté est notre règle dans le gouvernement de la république et, dans nos relations quotidiennes, la suspicion n'a aucune place ; nous ne nous irritons pas contre le voisin, s'il agit à sa tête ; enfin nous n'usons pas de ces humiliations qui, pour n'entraîner aucune perte matérielle, n'en sont pas moins douloureuses par le spectacle qu'elles donnent. La contrainte n'intervient pas dans nos relations particulières ; une crainte salutaire nous retient de transgresser les lois de la république ; nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois, et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent la défense des opprimés et qui, tout en n'étant pas codifiées, infligent à celui qui les viole un mépris universel. »