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Percey Bysshe Shelley, Ozymandias

Le poème "Ozymandias" est un sonnet de Percy Bysshe Shelley qui a été écrit en décembre 1817 à l'occasion d'un concours d'écriture et publié la première fois le 11 janvier 1818. Le nom Ozymandias fait référence au pharaon Ramsès II. Ce sonnet évoque la vanité des puissants, l'action destructrice du temps, l'effondrement des civilisations...

Il figure en exergue du livre de Jared Diamond Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie (Collapse. How Societies chose  To Fail or Succeed), traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Agnès Boltz et Jean-Luc Fidel, Gallimard, collection Folio essais, 2006.

Full Poem : "Ozymandias" by Percy Bysshe Shelley

I met a traveller from an antique land
Who said: Two vast and trunkless legs of stone
Stand in the desert. Near them on the sand,
Half sunk, a shatter’d visage lies, whose frown
And wrinkled lip and sneer of cold command
Tell that its sculptor well those passions read
Which yet survive, stamp’d on these lifeless things,
The hand that mock’d them and the heart that fed.
And on the pedestal these words appear :
“My name is Ozymandias, king of kings:
Look on my works, ye Mighty, and despair !”
Nothing beside remains: round the decay
Of that colossal wreck, boundless and bare,
The lone and level sands stretch far away.

Traduction :

"J'ai rencontré un voyageur venu d'une terre antique

Qui disait : "Deux jambes de pierre, vastes et sans tronc,

se dressent dans le désert. Près d'elles, sur le sable,

Mi-enfoui, gît un visage brisé, dont le sourcil qui se fronce

Et la lèvre plissée, et le ricanement de froide autorité

Disent que le sculpteur sur bien lire ces passions

Qui survivent encore, imprimées sur ces choses sans vie,

A la main qui les imita, au cœur qui les nourrit.

Et sur le piédestal apparaissent ces mots :

"Mon nom est Ozymandias, roi des rois ;

Contemplez mes œuvres, Ô puissants, et désespérez."

Rien de plus de reste. Autour de la ruine

de ce colossal débris, sans bornes et nus

Les sables solitaires et unis s'étendent au loin."

(Percey Bysshe Shelley, Ozymandias (Trad. par Pierre Messiaen, in Les romantiques anglais, Paris, Desclée de Brouwer, 1955, p.707-709)

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