Charles Pépin, Les vertus de l'échec, Allary Editions, 2018
Table des matières : 1. L'échec pour apprendre plus vite : le problème français - 2. L'erreur comme seul moyen de comprendre : une lecture épistémologique - 3. La crise comme fenêtre qui s'ouvre : une question pour notre temps - 4. L'échec pour affirmer son caractère : une lecture dialectique - 5. L'échec comme leçon d'humilité : une lecture chrétienne - 6. L'échec comme expérience du réel : une lecture stoïcienne - 7. L'échec comme chance de se réinventer : une lecture existentialiste - 8. L'échec comme acte manqué ou heureux accident : une lecture psychanalytique - 9. Rater, ce n'est pas être un raté : pourquoi l'échec fait-il si mal ? - 10. Oser, c'est oser l'échec - 11. Comment apprendre à oser ? - 12. L'échec de l'école ? - 13. Réussir ses succès - 14. La joie du combattant - 15. l'homme, cet animal qui rate - 16.Notre capacité de rebond est-elle illimitée ? - Conclusion - annexes : "If" - Les livres qui ont fait ce livre.
L'auteur :
Charles Pépin est un philosophe et romancier français né en 1973 à Saint-Cloud. Il est notamment l’auteur des best-sellers Les Vertus de l’échec (Allary Éditions, 2016), La Confiance en soi (Allary Éditions, 2018) et La Planète des sages (Dargaud, 2011 et 2015). Dans Les Vertus de l’échec, il propose de changer de regard sur l’échec. À la lumière de la philosophie stoïcienne, de Marc Aurèle, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous montre comment chaque épreuve, parce qu’elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.
Quatrième de couverture :
"Et si nous changions de regard sur l'échec ?
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d'audace et d'expérience.
Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s'accomplir.
Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc-Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs.
Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu'elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant. Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite."
Introduction :
"(...) L'échec est au cœur de nos vies, de nos angoisses et de nos réussites. Bizarrement, ce sujet est pourtant peu traité par les philosophes. Lorsque j'ai commencé à travailler dessus, je suis allé chercher ce qu'en disaient les grands anciens. Quelle n'a pas été alors ma surprise de découvrir leur peu d'intérêt pour cette question. Eux si prompts à réfléchir sur l'idéal et le réel, sur la "vie bonne" et la lutte contre les peurs, sur la différence entre ce que nous voulons et ce que nous pouvons, ils auraient pu écrire des sommes entières sur l'échec, des méditations inspirées sur ce sentiment. Tel n'est pas le cas. Il n'existe aucun ouvrage de philosophie majeur sur cette notion. Pas de dialogue de Platon sur la sagesse de l'échec. Pas de discours cartésien sur la vertu de l'échec. Pas de traité hégelien sur la dialectique de l'échec. La chose est d'autant plus troublante que le ratage semble entretenir une relation privilégiée avec notre aventure humaine.
A l'occasion des conférences que je donne, je rencontre beaucoup d'entrepreneurs ou de salariés blessés par des dépôts de bilan, des licenciements, des opportunités manquées. Dans certains cas, ils ont traversé l'enfance, l'adolescence, les études, un début de vie professionnelle, sans connaître le sentiment de l'échec. Je remarque que ce sont ceux qui ont le plus de mal à se relever.
Professeur au lycée, j'observe souvent des élèves meurtris pas leurs mauvaises notes. Visiblement, on ne leur a jamais dit qu'un humain peut échouer. La phrase est pourtant simple : nous pouvons échouer. Elle est simple, mais je crois qu'elle contient quelque chose de notre vérité. Les animaux ne peuvent échouer car tout ce qu'ils font est dicté par leur instincts : ils n'ont qu'à obéir à leur nature pour ne pas se tromper. Chaque fois que l'oiseau construit son nid, il le fait à la perfection. Il sait, d'instinct ce qu'il a à faire. Il n'a pas à tirer de leçons de ses échecs. En nous trompant, en échouant, nous manifestons notre vérité d'homme : nous ne sommes ni des animaux déterminés par leur instinct, ni des machines parfaitement programmées, ni des dieux. Nous pouvons échouer parce que nous sommes des hommes et parce que nous sommes libres : libres de nous tromper, libres de nous corriger, libres de progresser." (...)