Michel Onfray, Apostille au Crépuscule, Pour une psychanalyse non freudienne, Grasset et Fasquelle, 2010.
L'auteur :
Michel Onfray, né le 1er janvier 1959 à Argentan (Orne), est un philosophe et essayiste français défendant une vision du monde hédoniste, épicurienne et athée.
À la suite de l'accession du Front national au second tour de l'élection présidentielle française de 2002, il quitte sa carrière d'enseignant pour créer l'université populaire de Caen, où il délivre pendant treize ans le cours « contre-histoire de la philosophie », qui est retransmis sur la station de radio France Culture. Il est également un auteur fécond, avec une centaine d'ouvrages publiés.
Sa portée médiatique est renforcée par des interventions régulières à télévision et à la radio, où il prend part à des débats politiques et sociaux. Onfray revendique l'influence de philosophes tels que Friedrich Nietzsche et Épicure, de l'école cynique, du matérialisme français, ainsi que de l'anarchisme proudhonien.
Ses prises de position suscitent plusieurs controverses. À partir des années 2010, par exemple, des observateurs notent une « dérive droitière » du philosophe. Onfray assume son souverainisme, mais se réclame toujours de la gauche libertaire et parle de procès d'intention.
Quatrième de couverture :
"Socrate a raison : mieux vaut subir l'injustice que la commettre... Je n'ai donc pas répondu aux injures ayant accompagné la sortie de min Crépuscule d'une idole, sous -titré L'affabulation freudienne, un livre accueilli par la haine d'un petit milieu et l'emballement public. On a fait de ce gros ouvrage à peine feuilleté un "brûlot contre la psychanalyse". Or la psychanalyse freudienne n'est pas toute la psychanalyse, mais sa formule la plus universellement médiatisée...
Cette Apostille se propose d'examiner les conditions d'une psychanalyse non freudienne avant Freud, pendant lui, après lui. Avec "l'analyse psychologique" de Pierre Janet, un philosophe doublé d'un psychologue clinicien pillé, insulté et sali par Freud ; avec le freudo-marxisme de Wilhelm Reich persécuté par les freudiens et les marxistes ; avec la "psychologie concrète" de Georges Politzer, philosophe communiste résistant, fusillé par les nazis ; avec la "psychanalyse existentielle" de Sartre, retrouvons la voie du matérialisme psychique contre l'idéalisme de l'inconscient freudien ; restaurons le réel concret contre le déni freudien de l'histoire ; inscrivons la psychanalyse dans une logique progressiste contre le pessimisme freudien ontologiquement conservateur ; réhabilitons le corps immanent contre la parapsychologie viennoise. Cet immense chantier exige un "intellect collectif". Ce livre pourrait en être le Manifeste..."
Explication du titre :
"Cette Apostille au Crépuscule propose une aurore... Littré définit l'apostille comme une "annotation en marge ou au bas d'un écrit", le mot procède du bas-latin qui signifie "explication, note".
Le crépuscule nomme aussi bien la "lumière qui reste après le coucher du soleil" qu'un clin d'œil nietzschéen à mon Crépuscule d'une idole, sous -titré L'Affabulation freudienne.
L'accueil médiatique de ce livre a montré dans sa splendeur le triomphe des passions tristes dans le petit monde journalistique. Dans un même temps, le public lui a offert un incroyable succès de librairie...
Je souhaite donc avec ce petit texte proposer une apostille, autrement dit des annotations en marge de mon ouvrage et sa pitoyable réception.
Les chapitres impairs résument ce qu'il faut savoir de Freud pour envisager les enjeux des chapitres pairs qui proposent des pistes pour une psychanalyse non freudienne - et non une théorie globale impossible à conduire par un homme seul."