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Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent
Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent

Eckhart Tolle : Le pouvoir du moment présent (The Power of Now), traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Annie J. Ollivier, Ariane Edition, 2000

Table des matières : 

Préface de l'éditeur - Avant-Propos - Remerciements - Introduction - Chapitre un : Vous n'êtes pas votre mental - Chapitre deux : Se sortir de la souffrance par la conscience - Chapitre trois : Plonger dans le moment présent - Chapitre quatre : Les stratégies du mental pour éviter le moment présent - Chapitre cinq : La présence en tant qu'état - Chapitre six : le corps subtil - Chapitre sept : Diverses portes d'accès au non-manifeste - Chapitre huit : Les relations éclairées - Chapitre neuf : Au-delà du bonheur et du tourment : la paix - Chapitre dix : La signification du lâcher-prise - Références - A propos de l'auteur.

L'auteur : 

Eckhart Tolle, de son vrai nom Ulrich Leonard Tolle, né le 16 février 1948 à Lünen (Allemagne), est un écrivain et conférencier canadien d'origine allemande, auteur des best-sellers Le Pouvoir du moment présent et Nouvelle Terre.

Tolle raconte qu’il s'est senti déprimé toute la première partie de sa vie jusqu’à ce qu’il connût, à l’âge de 29 ans, une « transformation intérieure » à la suite de laquelle il passa plusieurs années sans emploi à vagabonder « dans un état de félicité profonde » avant de devenir "enseignant spirituel". Plus tard, il déménagea en Amérique du Nord où il commença à écrire son premier livre, Le Pouvoir du moment présent, qui fut publié en 1997 aux États-Unis et est devenu un best-seller international traduit en 33 langues. Tolle s’installa ensuite à Vancouver (Colombie-Britannique) où il vit depuis.

Extrait : 

"Jusqu’à l’âge de treize ans, j’ai vécu dans un état presque continuel d’anxiété ponctué de périodes de dépression suicidaire. Aujourd’hui, j’ai l’impression de parler d’une vie passée ou de la vie de quelqu’un d’autre.

Une nuit, peu après mon vingt-neuvième anniversaire, je me réveillai aux petites heures avec une sensation de terreur absolue. Il m’était souvent arrivé de sortir du sommeil en ayant une telle sensation, mais cette fois-ci c’était plus intense que cela ne l’avait jamais été. Le silence nocturne, les contours estompés des meubles dans la pièce obscure, le bruit lointain d’un train, tout me semblait si étrange, si hostile et si totalement insignifiant que cela créa en moi un profond dégoût du monde. Mais ce qui me répugnait le plus dans tout cela, c’était ma propre existence. A quoi bon continuer à vivre avec un tel fardeau de misère ? Pourquoi poursuivre cette lutte ? En moi, je sentais qu’un profond désir d’annihilation, de ne plus exister, prenait largement le pas sur la pulsion instinctive de survivre.

« Je ne peux plus vivre avec moi-même. » Cette pensée me revenait sans cesse à l’esprit. Puis, soudain, je réalisai à quel point elle était bizarre. « Suis-je un ou deux ? Si je ne réussis pas à vivre avec moi-même, c’est qu’il doit y avoir deux moi : le “je” et le “moi” avec qui le “je” ne peut pas vivre ». « Peut-être qu’un seul des deux est réel, pensai-je. »

Cette prise de conscience étrange me frappa tellement que mon esprit cessa de fonctionner. J’étais totalement conscient, mais il n’y avait plus aucune pensée dans ma tête. Puis, je me sentis aspiré par ce qui me sembla être un vortex d’énergie. Au début, le mouvement était lent, puis il s’accéléra. Une peur intense me saisit et mon corps se mit à trembler. J’entendis les mots « ne résiste à rien », comme s’ils étaient prononcés dans ma poitrine. Je me sentis aspiré par le vide. J’avais l’impression que ce vide était en moi plutôt qu’à l’extérieur. Soudain, toute peur s’évanouit et je me laissai tomber dans ce vide. Je n’ai aucun souvenir de ce qui se passa par la suite.

Puis les pépiements d’un oiseau devant la fenêtre me réveillèrent. Je n’avais jamais entendu un tel son auparavant. Derrière mes paupières encore closes, ce son prit la forme d’un précieux diamant. Oui, si un diamant pouvait émettre un son, c’est ce à quoi il ressemblerait. J’ouvris les yeux. Les premières lueurs de l’aube fusaient à travers les rideaux. Sans l’intermédiaire d’aucune pensée, je sentis, je sus, que la lumière est infiniment plus que ce que nous réalisons. Cette douce luminosité filtrée par les rideaux était l’amour lui-même. Les larmes me montèrent aux yeux. Je me levai et me mis à marcher dans la pièce. Je la reconnus et, pourtant, je sus que je ne l’avais jamais vraiment vue auparavant. Tout était frais et comme neuf, un peu comme si tout venait d’être mis au monde. Je ramassai quelques objets, un crayon, une bouteille vide, et m’émerveillai devant la beauté et la vitalité de tout ce qui se trouvait autour de moi. Ce jour-là, je déambulai dans la ville, totalement fasciné par le miracle de la vie sur terre, comme si je venais de venir au monde..."

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