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Maurice Taylor, patron de Titan

 

"Ils [les Français] ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures" (...) "Vous pensez que nous sommes si stupides que ça ? Titan a l'argent et le savoir-faire pour produire des pneus. Qu'a le syndicat fou ? Il a le gouvernement français..."

 

"Les cons, ça ose tout ; c'est même à ça qu'on les reconnaît." (Michel Audiard)

 

Les Américains ont surnommé cet olibrius "the Grizzly". C'est lui faire beaucoup d'honneur et calomnier ces magnifiques plantigrades, car Mr Taylor n'est pas un ours, bien que la primarité obscène de  ses structures mentales et la brutalité stupide de son comportement fassent douter de son appartenance à l'espèce humaine. 

 

En réalité, Mr Maurice Taylor est le parfait représentant d'une certaine Amérique xénophobe, inculte, imbécile et fière de l'être, donnant des leçons au monde entier du fond de sa sous-culture de masse, de son ignorance, de son amour exclusif  du business et du pouvoir.

 

Celle qui dicte sa loi à la France et aux nations par l'intermédiaire de l'Union européenne, en attendant le grand marché transatlantique qui détruira le peu qu'il reste de notre agriculture et de notre industrie.

 

"Mardi, dans une missive adressée au ministre du redressement productif (copie publiée sur le site Les Echos), ce businessman américain a expliqué, dans des termes extrêmements provocants, les raisons le poussant à ne pas reprendre le site Goodyear d'Amiens-Nord: "Ils [les Français] ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures" (...) "Vous pensez que nous sommes si stupides que ça? Titan a l'argent et le savoir-faire pour produire des pneus. Qu'a le syndicat fou? Il a le gouvernement français", a-t-il notamment expliqué, sans grande élégance.


Si la lettre a fait couler beaucoup d'encre en France, aux Etats-Unis elle risque bien d'être considérée comme une provocation de plus à ajouter à la longue liste de ce patron haut en couleur.

 

De fait, Morry Taylor, qui se met régulièrement en scène pour défendre ses idées sur l'entreprise, et l'économie en général, est un habitué des coups d'éclats. En 1996, le patron qui investit plus de 6 millions de dollars pour se présenter aux primaires républicaines, avait fait une campagne remarquée contre les fonctionnaires, dont il souhaitait réduire d'un tiers les effectifs.

 

Surnommé "the Grizz" par les analystes financiers, en référence à son côté bourru, il s'attaque ainsi régulièremet à L'Etat Providence et aux démocrates. Il y consacre même des articles sur son blog personnel.


Le dernier épisode en date ? Une lettre adressée à l'attention du président américain Barack Obama dans laquelle il lui donne un certain nombre de conseils : "fermez le département de l'éducation, on ferait 35 milliards de dollars d'économies", ou encore : "Réduire les fonctionnaires d'Etat, on n'a pas besoin d'ambassadeurs. C'est du gaspillage". (source : L'Expansion)

"La plupart d'entre vous ne connaissent pas les conditions de travail de ces "feignants" d' ouvriers chez Goodyear Amiens, témoigne un internaute, m
on père y a travaillé 30 ans, a fait les 3/8, revenait à la maison avec les mains brûlées par le caoutchouc, avait deux fois 7 mn de pause par jour temps évidemment chronométrés, travaillait dans l'usine à plus de 30°C, ne voyait pas la lumière du jour au point qu'il mettait des lunettes de soleil quand il sortait de l'usine, respirait des poussières de caoutchouc (plusieurs de ses collègues ont eu des cancers du poumons alors qu'ils ne fumaient pas). 

Il était très grassement payé 1600 euros par mois parfois 1800 avec les primes. Mais il ne s'est jamais plaint, était fier de son travail de faire des centaines de pneus de bonne qualité pour la sécurité de tous. Les syndicats vont parfois un peu loin mais au moins ils défendent les ouvriers qui sont pourtant "très privilégiés". 

Ce "Mr Titan" prend les gens pour des pions les menaces de délocalisations en Chine montre bien le façon dont il considère ses employés. Un self made man qui a fait des études universitaires, c'est très drôle ça, ils oublient de dire qu'il a acheté sa première usine avec l'argent de sa famille. 

Je suis maintenant chef d'entreprise autodidacte je me suis débrouillé seul pour monter ma société qui est maintenant très rentable mais je défendrai toujours les "simples ouvriers" que l'on ne connait pas."

Alors, cher Mr. Taylor, permettez-moi (nous) de vous adresser, en termes moins galants, mais en bon français,  la réponse du berger à la bergère : "Allez vous faire foutre !"

 

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