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La-Folie-de-lEuro-250x300.jpg 

http://www.levraidebat.com/article-sortir-de-l-euro-au-plus-vite-44605899.html

 

Quand nous le disions il y a 10 ans, nous étions des rabat-joie. L'euro venait de voir le jour, et c'était un événement forcément festif et plein d'espoir.

 

 Quand nous le disions il y a 5 ans, nous étions des idiots. L'euro était un succès, que plus personne ne contestait.


Quand nous le disions il y a 1 an, nous nous trompions. L'euro nous protégeait de la crise.


Et pourtant, aujourd'hui, il se trouve que nous avons raison. La monnaie unique européenne va mal. Très mal. Attaquée par des marchés qui n'y croient plus, responsable de l'étouffement progressif de pays condamnés à l'inaction et au chômage de masse, elle révèle aujourd'hui au grand jour ses limites.

 

En réalité, l'euro est une erreur structurelle.Plusieurs économistes avaient tenté de lancer l'alerte, en vain : de la même façon qu'on ne traite pas tous les malades d'un hôpital avec le même médicament, il n'est pas possible pour plusieurs pays aussi différents d'avoir la même devise et une politique monétaire uniforme (en langage économique, la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale).


Depuis 10 ans déjà, sans compter les ravages provoqués par la course aux "critères de Maastricht", la zone euro est la région du monde qui se porte le plus mal : plus forts déficits, plus faible croissance, plus fort taux de chômage. Avec la monnaie unique, l'écart entre la zone euro et les autres pays européens s'est encore aggravé.


Dans la crise, c'est au sein de la zone euro qu'on souffre le plus, en dépit du mythe médiatique de "l'euro qui nous protège" : la récession la plus forte est ici, et c'est encore ici qu'on souffre en premier de l'explosion de la dette des Etats. La Grèce, l'Espagne et le Portugal en savent déjà quelque chose. Demain, ce sera au tour de l'Italie de le comprendre, avant la France et d'autres pays.


L'euro a privé pendant des années les Etats européens d'une arme essentielle dans le combat économique et social : l'arme monétaire. Dépourvus de marges de manoeuvre monétaires, ils ont dû faire jouer d'autres variables d'ajustement dans la crise, en premier lieu le chômage.

 

Les faits démontrent ainsi ce que n'importe quel économiste un peu lucide et indépendant pouvait déjà évaluer en théorie : l'euro n'est pas une monnaie viable. Les pays de la zone euro sont aujourd'hui aussi différents qu'ils ne l'étaient avant l'introduction de la monnaie unique, et rien ne laisse présager un quelconque rapprochement. Fort logiquement, chacun a sa propre démographie, son propre modèle de croissance, ses forces et ses faiblesses, ses aspirations légitimes, qui expliquent que toute politique uniforme ne peut que manquer de finesse et être mauvaise pour tous.

 

Mais attention, le combat est loin d'être achevé. Pour le moment, entre l'euro et les peuples, les élites politiques et financières au pouvoir ont fait leur choix : l'euro. L'Espagne ainsi a déjà annoncé la couleur : s'il faut baisser massivement les dépenses publiques, s'il faut même trancher dans les dépenses sociales et les dépenses de santé, elle le fera, à condition...de rester dans l'euro !

Même chose en Grèce, où on s'attend à 22% de chômage avant la fin de l'année.


Il ne faut pourtant pas renoncer à ramener tout ce petit monde à la raison. La pression populaire peut devenir irrésistible, si elle cible les vrais responsables du désastre économique et social à venir, en l'occurrence les idéologues de la monnaie unique.


Les marchés peuvent aussi imposer leur choix : l'euro disparaîtrait contraint et forcé. Mais dans ce cas, les dégâts sur les populations seraient bien plus élevés.


Il est préférable de retrouver la raison avant qu'on en arrive là : sortons de l'euro dès que possible, et ouvrons ainsi de nouvelles perspectives prospères, avant qu'il ne nous entraîne dans sa chute !

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