Laurent Pinsolle
Les statistiques économiques sont très révélatrices. En 2013, le PIB de la zone euro reculera de 0,4%, alors qu’il progressera de 1 à 2% dans tous les autres pays dits développés. Depuis plus de 10 ans, la monnaie unique est un boulet accroché aux pieds des économies qui en font partie.

Mais pourquoi un tel décalage ? Par rapport aux pays de l’Union Européenne hors zone euro, il faut bien reconnaître que la principale différence est justement le fait d’avoir la monnaie unique. Et cet euro pose trois problèmes majeurs. Le premier, c’est qu’il est impossible de mener une politique unique qui convienne à un ensemble aussi hétérogène. L’Allemagne, où les prix de l’immobilier montent sensiblement, ne voit pas d’un bon œil le relâchement de la politique monétaire de la BCE. Mais parallèlement, ce léger relâchement est totalementinsuffisant pour des pays comme la Grèce ou l’Espagne.