Paris (AFP). 01/04/2013 – Le ministre de l’Éducation nationale M. Vincent Peillon, bien que démissionnaire selon la rumeur, lancera l’expérimentation du bracelet de flexi-sécurité dans les deux académies de Rennes et de Limoges à la rentrée 2014.
À l’aide d’un système de localisation par satellite (GPS) et grâce à un émetteur miniaturisé logé dans le bracelet électronique porté par l’enseignant, le système a pour but de prendre en compte les évolutions du métier de professeur. En effet, des rapports récents comme ceux des commissions Pochard ou Attali, mettent l’accent sur l’archaïsme des pratiques dans l’Éducation nationale, fondées sur des statuts et des obligations de service désuets qui datent des années 1950.
Du côté du SNES, principal syndicat du secondaire, Frédérique Rolet, co-secrétaire générale admet que « ceci va dans le bon sens » mais regrette « le manque de concertation du ministère » et insiste sur la question des moyens : « Comment va-t-on pouvoir financer l’équipement de tous les établissements ? »
Le SGEN-CFDT, quant à lui, déplore que « cette mesure ne soit pas généralisée dès 2014, le ministère ratant là une occasion de revaloriser rapidement le travail et l’image des enseignants. » Le SNALC, classé généralement à droite, semble traîner les pieds et estime que « la négociation est nécessaire. »
La FCPE représentée par M. Jean-Jacques Hazan, accueille la mesure avec enthousiasme car elle « permettra enfin de contrôler les enseignants et rassurera les parents, en particulier sur le temps de travail des enseignants. »
Selon M. Peillon, l’opération sera assurée grâce aux économies réalisées sur les postes d’enseignants excédentaires et grâce au partenariat avec de grandes entreprises comme Bouygues Telecom et Lagardère qui ont fait connaître leur accord pour participer à ce projet innovant.