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Pierre Boileau, Le repos de Bacchus
Pierre Boileau, Le repos de Bacchus

Pierre Boileau, Le repos de Bacchus, collection Le Masque, Les maîtres du roman policier, Librairie des Champs-Elysées, 1983

L'auteur : 

Né le 28 avril 1906 à Paris et décédé le 16 janvier 1989 à Beaulieu sur Mer, Pierre Louis Boileau s'oriente dans un premier temps vers une carrière commerciale, notamment dans une fabrique de feutres. Attiré depuis son tout jeune âge par la littérature policière, il exerce différents métiers et écrit pendant la même période des contes et des nouvelles. Par après, il va écrire des romans policiers et va remporter en 1938 le Prix du Roman d'Aventures pour Le Repos de Bacchus. En 1948, il fait connaissance avec Thomas Narcejac. C'est là que commence leur association qui ne se terminera qu'en 1989 à cause de son décès. Ils sont auteurs de nombreux romans policiers sous la signature commune de Boileau-Narcejac. (sources : babelio et wwwlivres-a-gogo.be)

Quatrième de couverture : 

Le comte de Moncelles est le plus malheureux des hommes : un inconnu s'est introduit dans sa prestigieuse galerie de peintures et a assassiné le gardien. On a bien arrêté le meurtrier dès avant les grilles du château, mais il avait les mains vides. Or, le joyau de la collection Le repos de Bacchus, a disparu... Premier mystère. 

A quelque temps de là, un autre inconnu est aperçu dans le parc, s'enfuyant les bras chargés d'un paquet correspondant aux dimensions du tableau. Mais au moment où l'on croit le saisir, l'homme court... au-delà des grilles qui eussent dû l'arrêter... Second mystère. 

La justice, comme la police - institutions éprises de faits rationnels - y perdent leur latin.

Cet ouvrage a obtenu le Prix du Roman d'Aventures en 1938.

Extraits :

"Je suis persuadé, au contraire, Monsieur le directeur, que la solution est très raisonnable, très simple...Il m'est souvent arrivé de rencontrer des énigmes qui semblaient insolubles ; j'envisageais les hypothèses les plus extraordinaires, je prêtais aux adversaires que je combattais des moyens surnaturels. Lorsque enfin j'avais rencontré la clef du mystère, force m'était toujours de reconnaître que la réponse était bien en-deçà de ce que j'avais pu inventer. Cette fois encore l'explication qui nous attend est nécessairement logique, rationnelle, humaine en un mot. Comment pourrait-il en être autrement ?" (Pierre Boileau, Le repos de Bacchus, Club du Livre policier,  p111)

Extrait du chapitre 16, "Triomphe de la logique" :

" - La méthode grâce à laquelle j'ai pu découvrir la vérité est simple. Elle m'a servi en bien des cas. Elle me servira sans doute encore. C'est, à mon avis, la seule que l'on doive appliquer en présence de toute énigme en apparence insoluble. Elle se décompose en trois temps :

1°) Discerner exactement l'impossible du possible

2°) Exclure l'impossible

3°) Conclure avec les éléments qui restent.

" ... Dans l'affaire qui nous occupe, tout le monde a bien su retrancher l'impossible, c'était aisé, mais personne n'est allé au-delà. Personne n'a conclu..."

Mon avis sur le roman : 

Le roman policier relève d'un délicat équilibre entre la raison et l'imagination. L'apparence "fantastique" du crime est un défi à la raison et tout le travail du détective consiste en général à trouver une explication rationnelle à des phénomènes en apparence  surnaturels.

Car on ne le répètera jamais assez : un roman policier chimiquement pur n'a que les apparences du fantastique.

Ce chef d'oeuvre de Pierre Boileau, écrit entre les deux guerres, avant sa rencontre avec Pierre Ayraud, alias Thomas Narcejac ne déroge pas à la règle. 

Les trois phénomènes apparemment inexplicables : la disparition du tableau, celle de l'homme à travers la grille du parc et celle du fourgon trouvent, grâce au détective André Brunel, une explication parfaitement rationnelle, mais à laquelle personne ne pense. 

A vous de jouer !

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