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Dante, La Divine Comédie, Manuscrit enluminé du XVème siècle, miniatures commentées par le Pr. Sergio Samek-Ludovici, récit de Nino Ravenna, traduction de Bernard Soulié, editions Seghers

 

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Dante Alighieri (Durante degli Alighieri dit « Dante ») est un poète, écrivain et homme politique florentin, né entre la mi-mai et la mi-juin 1265 à Florence et mort le 14 septembre 1321 à Ravenne. « Père de la langue italienne», il est, avec Pétrarque et Bocacce, l'une des « trois couronnes » qui imposèrent le toscan comme langue littéraire. Poète majeur (« Il sommo poeta » ou simplement « Il poeta ») du Moyen-Âge, il est l'auteur de la Divine Comédie, souvent considérée comme la plus grande œuvre écrite dans cet idiome et l'un des chefs-d'œuvres de la littérature mondiale.

 

"Nous publions ici les extraordinaires miniatures - entièrement inédites à quelque exceptions près - du magnifique manuscrit enluminé de La Divine Comédie conservé à la Bibliothèque Nationale Marciana de Venise, le plus beau sans conteste de cette oeuvre unique. Une révélation éblouissante... Le choix et les commentaires sont du Pr. Sergio Samek Ludovici, éminent spécialiste de Dante, et un récit vivant et fidèle accompagne ce recueil."

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"La Divine Comédie a suscité un nombre prodigieux de commentateurs, d'historiens, de traducteurs en prose et en vers, dans presque toutes les langues. Dès le XVème siècle, on ouvrit en Italie des chaires où les professeurs expliquaient  la grande épopée dantesque ; et ce n'étaient pas seulement des chaires de littérature ou de scolastique, c'étaient aussi des chaires de Droit ; car on a remarqué que Dante, qui savait tout, Dante nullius dogmatis expers, a si exactement proportionné entre eux les délits et les crimes que ses divisions ou catégories font encore la base de la pénalité moderne.

 

On ne peut raisonnablement comparer Dante à aucun des poètes qui l'ont précédé ou suivi. Il est essentiellement original. Les immenses connaissances qu'il avait acquises n'altèrent jamais la source et le caractère de son génie. "Dante, dit un critique italien, a inventé une nouvelle espèce de poème comme un nouveau genre de poésie ; il est original dans le plan comme dans les détails de l'exécution ; il est le créateur de ses idées et du langage qui les exprime. Ce qui sépare Dante de tous les poètes épiques, anciens ou modernes, c'est la singulière nouveauté de son sujet. Dédaigneux des héros et des fables chimériques, des batailles et des coups d'épée, il se propose un objet plus utile et plus grandiose que les combats et le merveilleux mythologique. Peu importe que la légende d'Orphée et que la descente d'Ulysse et d'Enée aux enfers aient éveillé en lui l'idée de son sujet. Ce qui imprime à la Divine Comédie une physionomie exceptionnelle, un caractère permanent de nouveauté, c'est la profonde morale du poème, son ampleur infinie, la censure âpre et vigoureuse des moeurs du siècle, la satire des abus, la réprobation des guerres civiles et des discordes intestines, le contraste prolongé de l'Histoire contemportaine et de peinture d'un autre monde, qui fait ressortir les excès et les méfaits de celui-ci, les fulgurantes visions enfin qui parsèment l'oeuvre.

Hugues-Félicité Robert de Lamennais, né 19 juin 1782 à Saint-Malo (Ille et Vilaine) et mort le 27 février 1854 (à 71 ans) à Paris, est un prêtre français, écrivain, philosophe et homme politique.

 

"Cette oeuvre gigantesque, selon le romantique français Lamennais, "vint, pour ainsi dire, résumer tout le moyen-âge avant qu'il s'enfonçât dans les abîmes des temps écoulés. Quelque chose de lugubre enveloppe la fantastique apparition. Il y a là des cris désolés, des pleurs, d'indicibles mélancolies, et la joie même est pleine de tristesse : on croirait assister à une pompe funèbre, entendre autour d'un cercueil, le service des morts dans une vieille cathédrale en deuil. Et toutefois un souffle de vie, le souffle qui doit renouveler sous une forme plus parfaite ce qui s'éteint, passe sous les voûtes et traverse les nefs de l'immense édifice, où, comme dans le sein d'une femme près d'enfanter, on sent un secret tressailement. ce poème est à la fois une tombe et un berceau, le berceau d'un monde près d'éclore ; un portique entre deux temples, le temple du passé y dépose ses croyances, ses idées, sa science, comme les Egyptiens déposaient leurs rois et leurs dieux symboliques dans les sépulcres de Thèbes et de Memphis. L'avenir y apporte ses aspirations, ses germes enveloppés dans les langes d'une langue naissante (l'italien) et d'une splendide poésie; enfant mystérieux qui puise à deux mamelles le lait dont ses lèvres s'abreuvent, la tradition sacrée, la fiction profane, Moïse et saint Paul, Homère et Virgile..."

Encore faut-il relever que Dante est l'inventeur d'un idiome que son génie remplit de grâce et d'énergie : "Doublement créteur, il crée tout à la fois un poème sans modèle et une langue magnifique dont il a gardé le secret, car, qu'elle qu'ait été l'influence sur le développement de la langue littéraire de l'Italie, elle a néanmoins conservé un caractère à part, qui la lui rend exclusivement propre. La nettété et la précision, je ne sais quoi de bref et de pittoresque, la distinguent particulièrement. Elle reflète, en quelque façon, le génie de Dante, nerveux, concis, ennemi de la phrase, abrégeant tout, faisant passer de son esprit dans les autres esprits, de son âme dans les autres âmes, idées, sentiments, images, par une sorte de communication directe, presque indépendante des paroles."

 

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