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John Dickson Carr, "l'homme qui expliquait les miracles"
John Dickson Carr, "l'homme qui expliquait les miracles"

J.D. Carr, présentation de Roland Lacourbe, volume 1, 1933-1935 : Le gouffre aux sorcières - Le chapelier fou - Le huit d'épées - Le barbier aveugle - L'arme à gauche, Librairie des Champs Elysées, 1991

John Dickson Carr :

John Dickson Carr, né le 30 novembre 1906 à Union Town, en Pennsylvanie, et mort le 27 février 1977 à Charlottesville, en Virginie, est un écrivain américain de roman policier. Agatha Christie se disait « presque toujours piégée » par l'ingéniosité de ses intrigues. Admirateur de G. K. Chesterton et de Conan Doyle, John Dickson Carr publie la majeure partie de son œuvre sous son patronyme, dont la totalité des enquêtes du Dr Gideon Fell, mais utilise également les pseudonymes de Carter Dickson, notamment pour les aventures de Sir Henry Merrivale, de Carr Dickson pour le roman Les Meurtres de Bowstring (The Bowstring Murders, 1934) et de Roger Fairbairn pour Devil Kinsmere (1937), un roman dont, insatisfait, il donne une nouvelle version en 1964 sous le titre Le Grand Secret (Most Secret). En France, depuis les années 1980, les éditeurs n'emploient plus que sa véritable signature pour coiffer ses titres. Pour le grand public français, Carr est avant tout l'auteur de La Chambre ardente (The Burning Court, 1937), un roman policier fantastique qui développe une célèbre « énigme en chambre close » que Julien Duvivier adapte au cinéma en 1962 sous le même titre. Cependant, pour les spécialistes du roman policier, il est surtout l'auteur de Trois cercueils se refermeront (The Hollow Man, 1935) qui contient un exposé détaillé des diverses possibilités d'énigmes en chambre close. (source : encyclopédie en ligne Wikipédia)

Présentation de Roland Lacourbe :  

"L'homme qui expliquait les miracles"

"Et voici le magicien sûr de son pouvoir, qui, tout en vous avertissant que vous allez être mystifié, vous invite implicitement à deviner son truc, puis vous mène par le bout du nez en dépit de votre vigilance." (Robert E. Briney, préface à la réédition de The Croked Hunge, 1976)

"Plus de dix années après sa disparition et près de vingt ans après la parution de son dernier livre, John Dickson Carr se voit enfin mondialement consacré comme l'un des auteurs policiers majeurs de ce siècle. Une gloire qui lui fut longtemps contestée, surtout en France où l'on avait tendance à le cataloguer comme un brillant représentant de cette époque un peu vague que l'on a coutume de nommer "l'âge d'or du roman-problème". Avec tout ce que cet éloge renfermait de restrictif : Carr n'aurait été qu'un auteur parmi tant d'autres aujourd'hui démodés... Or rien n'est plus faux : la faveur renouvelée du public et le succès rencontré désormais par l'ensemble de son œuvre en apportent le démenti le plus formel. Tous ses romans sont actuellement réédités aux Etats-Unis, diffusés dans tous les pays anglophones, et connaissent une popularité que ne partage aucun écrivain de roman policiers de sa génération.

John Dickson Carr écrivit, pratiquement sans interruption, de 1930 à 1972, soixante-douze ouvrages - dont quatorze dits "historiques", sans compter une quarantaine de nouvelles et près de quatre-vingts pièces radiophoniques.

Comme la plupart des auteurs "classiques", il est entré à partir de 1950 dans une sorte de purgatoire qui devait durer trente années. Le "créneau" du roman policier était alors envahi par la vogue du roman noir et du suspense, renforcée par celle du récit d'espionnage. Et Carr ne semblait plus "dans le ton". Puis la demande grandissante d'un public avide de le découvrir incita les éditeurs américains, au début des années quatre-vingts - la totalité de son œuvre était alors introuvable -  aussi bien en France qu'outre-manche et outre-Atlantique ! - à entreprendre sa réédition systématique. Et ce fut sa spectaculaire re-naissance. Il faut dire que les travaux du spécialiste américain Douglas G. Green ne furent pas étrangers à ce phénomène. Celui-ci fit paraître en 1980 une remarquable anthologie de nouvelles et de pièce radiophoniques, The Door to Doom and Other Detections, accompagnée d'une biographie et d'une bibliographie exhaustive. Dès lors, la renommée de Carr n'a cessé de progresser, aussi bien à Londres qu'à New York, Sidney ou San Francisco.

Il en est aujourd'hui de même en France où, s'il eut de tout temps quelques admirateurs inconditionnels et passionnés - dont le signataire de ces lignes -, Carr ne bénéficia jamais d'un intérêt aussi soutenu que depuis ces dernières années, intérêt qui a enfin rendu possible l'édition intégrale de son œuvre en langue française. Une édition comprenant non seulement tous les romans déjà traduits, mais également les inédits (il en reste encore seize en 1991, après la publication de ce premier volume qui en comprend déjà quatre), ainsi que les nouvelles et - nous l'espérons - l'intégralité des pièces radiophoniques qui constitue, comme nous le verrons plus loin, un domaine entièrement à défricher.

La critique d'expression anglaise a fini par rendre un verdict unanime et à placer ce grand maître du mystère et ce "technicien incomparable" (Anthony Boucher) dans le trio majeur de la littérature policière "classique" aux côtés d'Ellery Queen et d'Agatha Christie. - quoique ce rapprochement soit plus restrictif car son inspiration très personnelle ne se laisse pas facilement classifier -, tandis que l'Américain S.T. Joschi vient de lui consacrer une première étude d'ensemble de son œuvre John Dickson Carr : A Critical Study, en attendant la biographie autorisée sur laquelle travaille Douglas G. Green avec la collaboration de la veuve de l'écrivain.

En France, Roger Martin, dans son Panorama des maîtres du polar étranger (Editions de l'Instant, 1986), avance ce jugement définitif en forme de consécration : "Le génie absolu. Certainement l'écrivain qui réconcilie tous les amateurs de polars quelle que soit leur préférence..."

La consécration, c'est aussi ce premier volume des œuvres complètes (première initiative au monde de cet ordre) attendues depuis longtemps par les amateurs francophones. Une manière de s'associer à cette exceptionnelle ferveur désormais mondiale...

(Roland Lacourbe)

Le détective Gideon Fell :

 

Le docteur Gideon Fell (ou Gédéon Fell dans certaines traductions françaises) est un détective amateur fictif, créé par John Dickson Carr, et inspiré de l'écrivain Gilbert Keith Chesterton.

Cependant, dans le roman L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson, apparaît une référence à un certain docteur Fell vers la fin du chapitre 2 : « ou bien est-ce cette vieille histoire du docteur Fell ? » Or, ce roman paraît en 1886, alors que Chesterton n'avait que 12 ans.

Grand universitaire et criminologue réputé, amateur de bière et fumeur de pipe, l'obèse Dr Fell a le teint vermeil, un lorgnon inquisiteur et se déplace à l'aide de plusieurs cannes. Héros de 23 romans, 5 nouvelles et 5 pièces radiophoniques, il apparaît pour la première fois en 1933 dans Le Gouffre aux sorcières. Il a alors une épouse et est propriétaire d'un cottage dans le Lincolnshire.

Plusieurs de ses enquêtes se déroulent dans des atmosphères à la limite du fantastique. Il se trouve maintes fois confronté à des énigmes de chambre close, de crimes impossibles et de meurtres d'apparence surnaturelle. Sa méthode : poser beaucoup de questions, réfléchir en maugréant et en poussant diverses onomatopées incongrues, puis livrer la solution de l'énigme le plus naturellement du monde, sans vantardise, presque, dirait-on, pour se débarrasser d'un fait gênant. Il collabore volontiers avec des inspecteurs de Scotland Yard, dont le superintendant Hadley, avec qui il entretient des rapports cordiaux. (source : Wikipédia)

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