Avec moi un drôle de peintre calligraphe qui s’est attaché à orner, comme le furent les tapuscrits anciens, les marges du livre avec quelques traits légers, disparates, élégants mais jamais inutiles. Ne feuilletez pas trop vite, la tentation du pire pourrait vous écarter du dessein de l’artiste. Chaque enluminure est figure. Portrait, croquis, esquisse, déliés et pleins formatent des ombres, incitent des soupirs, invitent à réfléchir, à relire un passage.

Gros livre, volumineux et donc à maintenir sur une table de lecture pour ne point le perdre des mains et l’abimer et surtout pouvoir le maintenir ouvert, et bénéficier de ces reflets Sienne et bleus…
Marquant ce centenaire de belle manière, cette édition compte en sus des exemplaires de tête, emboîtés, qui comportent trois estampes originales… existent aussi vingt-six suites d'épreuves de chapelle...
Rien n’est trop beau pour marquer cette œuvre essentielle de la Littérature mondiale.
François Xavier (Salon littéraire)
Marcel Proust, Un amour de Swann, orné par Pierre Alechinsky, Gallimard, octobre 2013, collection Blanche, 250 x 325, 205 p. – 39,00 €