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Ce lundi, le doodle de Google efface son « e », en guise de clin d’œil à Georges Perec. Né il y a 80 ans et décédé en 1982, à l'âge de 45 ans. L’écrivain français est effectivement connu pour son roman La Disparition dans lequel la lettre « e » n’apparaît jamais.

Je mets le lien vers deux articles sur ce blog, l'un sur W ou le souvenir d'enfance et l'autre vers Les Choses. Inutile de dire que je me joins de tout coeur à cet hommage à "l'adorable Perec".

Georges-Perec

Portrait de Georges Perec par Francine Mayran

(Paris le 07 mars 1936 - Ivry-sur-Seine le 03 mars 1982)

Figure majeure de la littérature française du XXe siècle Georges Perec a marqué son époque par ses écrits audacieux. Remarqué dès son premier roman, Les Choses, il reçoit le prix Renaudot en 1965. Membre de l’OuLiPo (Ouvroir de littérature potentielle), l’auteur s’adonne à une écriture de la contrainte dont l’exemple le plus marquant est La Disparition (1969), un roman entièrement rédigé sans utiliser la lettre ’e’. Véritable explorateur de la littérature, l’écrivain cherche à créer de nouvelles formes, et s’essaie à plusieurs procédés de narrations comme dans La Vie mode d’emploi publié en 1978. Ce goût pour l’aspect formaliste et ludique de la pratique littéraire ne doit pas occulter la dimension intime et profonde de son œuvre : traumatisé par la mort de ses parents - d’origine juive polonaise, son père meurt au combat, sa mère en déportation - il publie W ou le souvenir d’enfance en 1975, un texte d’inspiration autobiographique écrit à leur mémoire, suivi de Je me souviens en 1978. Egalement attiré par le cinéma, Georges Perec prend la caméra en 1974 pour tourner avec Bernard Queysanne l’adaptation de son roman Un homme qui dort (1967), en 1978 pour adapter au cinéma sa nouvelle autobiographique Les lieux d’une fugue (écrite en 1965) et en 1979 pour tourner avec Robert Bober Récits d’Ellis Island, un documentaire sur les émigrants américains d’origines juive ou italienne, qui interroge le thème du déracinement. En 1979, il écrira les dialogues de Série noire d’Alain Corneau. L’œuvre inachevée de Georges Perec s’apparente à une quête identitaire perpétuelle, hétéroclite et foisonnante d’invention. (source : association Georges Perec)

Ouvrages

  • Les Choses : Une histoire des années soixante (Paris : Julliard, 1965) Prix Renaudot.
  • Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? (Paris : Denoël, 1966).
  • Un homme qui dort (Paris : Denoël, 1967).
  • La Disparition (Paris : Denoël, 1969).
  • Petit traité invitant à la découverte de l’art subtil du go, avec Pierre Lusson et Jacques Roubaud (Paris : Christian Bourgois, 1969).
  • Les Revenentes (Paris : Julliard, 1972).
  • Die Maschine (Stuttgart : Reclam, 1972).
  • La Boutique obscure : 124 rêves (Paris : Denoël, 1973).
  • Espèces d’espaces (Paris : Galilée 1974).
  • Ulcérations (Bibliothèque oulipienne, 1974).
  • W ou le souvenir d’enfance (Paris : Denoël, 1975).
  • Tentative d’épuisement d’un lieu parisien (Paris : Christian Bourgois, 1975).
  • Alphabets, illustrations de Dado (Paris : Galilée, 1976).
  • Je me souviens (Paris : Hachette, 1978).
  • La Vie mode d’emploi (Paris : Hachette, 1978) Prix Médicis.
  • Les Mots croisés (Mazarine : 1979).
  • Un cabinet d’amateur (Balland : 1979).
  • La Clôture et autres poèmes (Paris : Hachette, 1980).
  • Récits d’Ellis Island : Histoires d’errance et d’espoir (INA/Éditions du Sorbier, 1980).
  • Théâtre I (Paris : Hachette, 1981).
  • Epithalames (Bibliothèque oulipienne, 1982).
  • Penser Classer (Paris : Hachette, 1985).
  • Les Mots croisés II (P.O.L.-Mazarine, 1986).
  • 53 Jours (Paris : P.O.L., 1989).
  • L’Infra-ordinaire (Paris : Seuil, 1989).
  • Vœux (Paris : Seuil, 1989).
  • Je suis né (Paris : Seuil, 1990).
  • Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques (Paris : Seuil, 1991).
  • L.G. : Une aventure des années soixante (Paris : Seuil, 1992).
  • Le Voyage d’hiver (Paris : Seuil, 1993).
  • Le Cahier des charges de La Vie mode d’emploi (Paris, Cadeilhan : CNRS, Zulma, 1993).
  • Beaux présents, belles absentes (Paris : Seuil, 1994).
  • « Cher, très cher, admirable et charmant ami... » Correspondance Georges Perec et Jacques Lederer (Paris : Flammarion, 1997).
  • Jeux intéressants (Zulma, 1999).
  • Nouveaux jeux intéressants (Zulma, 1999).
  • Entretiens et conférences (en 2 volumes, Nantes : Joseph K., 2003).
  • L’art et la manière d’aborder son chef de service pour lui demander une augmentation (Paris : Hachette Littératures, 2008).
  • 56 lettres à un ami (Coutras : Les Éditions Le Bleu du Ciel, 2012).
  • En dialogue avec l’époque et autres entretiens (Nantes : Joseph K., 2012).
  • Le Condottière (Paris : Seuil, 2012).
  • Les Mots croisés (Paris : Folio Gallimard, 2012).
  • Les Choses. Livre animé (Paris : Julliard, 2013)
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