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Ce corpus de trois textes romanesques qui nous est présenté et qui s'étend de la fin du  XIX ème siècle au milieu du XXème siècle a pour thème commun le récit d'un crime. 

Le premier est un extrait d'un roman d'Emile Zola, Thérèse Raquin (1867), le second d'un roman d'André Malraux La Condition humaine (1933) et le troisième d'un roman d'Albert Camus, L'Etranger (1940)

A la lecture de ces trois textes nous pouvons nous demander comment ces trois crimes sont évoqués.

Nous répondrons à cette question en étudiant dans un premier temps les circonstances des crimes, puis dans un deuxième temps le rôle du décor.

I. Les circonstances des crimes :

L'extrait de Thérèse Raquin d'Emile Zola se situe au milieu du roman. Il met en scène trois protagonistes : Thérèse, Laurent, son amant et Camille, le mari de Thérèse. Thérèse et Laurent sont complices d'un crime dont la victime est Camille.

L'extrait de La Condition humaine d'André Malraux se situe au tout début du roman dont il constitue l'incipit. Il met en scène deux personnages seulement : Tchen et un homme qui dort dont on ne connaît pas exactement l'identité ; l'extrait de L'Etranger d'Albert Camus met en scène deux hommes, le narrateur, Meursault et un "Arabe".

Dans l'extrait de Thérèse Raquin, Laurent agit seul, mais avec la complicité passive de Camille qui n'intervient pas pour l'empêcher de tuer son mari, mais qui s'évanouit (citer le texte). 

Dans l'extrait de La Condition humaine, Tchen agit seul, comme Meursault dans L'Etranger.

Les mobiles des trois crimes sont très différents : la passion amoureuse dans l'extrait de Thérèse Raquin, la politique dans l'extrait de La Condition humaine, alors que dans l'extrait de L'Etranger, il s'agit d'un crime gratuit et non prémédité, accompli presque par hasard, contrairement aux deux autres crimes.

Ni Laurent, ni Meursault ne s'interrogent sur leur acte. Contrairement à Tchen, ils n'éprouvent ni hésitation, ni scrupules, ni angoisse.

Le "modus operandi" est différent dans les trois textes. Dans l'extrait de Thérèse Raquin, Laurent étrangle Camille avant de le jeter à l'eau ; dans l'extrait de La Condition humaine, Tchen s'apprête à tuer l'homme endormi avec un poignard et dans l'extrait de L'Etranger, Meursault se sert d'un révolver.

Le comportement des victimes est également différent. Dans l'extrait du roman de Zola,  Camille se débat, dans l'extrait du roman de Malrauxl'homme est endormi et ne se réveille pas et dans l'extrait du roman de Camus,  "l'Arabe" est sur ses gardes et sort un couteau. 

Les extraits des romans de Zola et de Camus, décrivent le meurtre, alors que dans l'extrait du roman de Malraux, il est sur le point de s'accomplir.

Dans les  trois extraits, on a l'impression que le temps est ralenti ou suspendu (citer le texte).

II. Le décor des crimes :

L'action se situe dans des lieux très différents : sur la Seine, près de Paris,  dans l'extrait de Thérèse Raquin, dans une grande ville chinoise dans l'extrait de La Condition humaine et sur une plage, près d'Alger dans l'extrait de L'Etranger.

Le moment de la journée est précisé dans les trois textes : au crépuscule dans l'extrait de Thérèse Raquin, La nuit dans l'extrait de La Condition humaine et le milieu de l'après-midi dans l'extrait de L'Etranger.

Le moment de l'année est également précisé ou suggéré : respectivement : l'automne, le printemps et l'été. 

La nature est particulièrement présente dans l'extrait de Thérèse Raquin dont la moitié est consacrée à une évocation d'une promenade en barque sur la Seine dans un paysage d'automne au crépuscule. Le narrateur évoque successivement l'eau (citer le texte), le ciel (idem), les arbres (idem) et les couleurs (idem).

L'évocation de la nature dans l'extrait du roman de Zola a une dimension symbolique. Le crépuscule et l'automne sont associés aux thèmes du désespoir et de la mort (citer le texte).

La nature est également présente dans l'extrait de L'Etranger. Le narrateur évoque un rocher, le soleil, le ciel, la plage, les vagues de la mer (citer le texte).

La nature est absente de l'extrait de La Condition humaine qui se déroule dans une chambre, dans une grande ville chinoise. Il est en effet question de bruits de klaxons, de trafic automobile, d'embouteillages, d'une fenêtre avec des barreaux et de lumières électriques. (citer le texte)

Dans les extraits de La Condition humaine et de L'Etranger, les choses sont personnifiées et semblent agir, dans tout ou partie du texte, à la place des hommes (citer le texte)

Conclusion :

En conclusion, nous nous étions demandés comment ces trois crimes étaient évoqués. Les mobiles, les états d'âme des criminels, la réaction des victimes, ainsi que le "modus operandi" sont très différents d'un texte à l'autre qui ont cependant un point commun : l'étirement de la temporalité. Les crimes se déroulent dans des lieux et à des moments de l'année et de la journée très différents. Dans l'extrait de Thérèse Raquin, la nature  a un rôle symbolique et occupe la moitié du texte. Dans l'extrait de La Condition humaine, la nature est absente : le crime se déroule dans une grande ville moderne. Dans l'extrait du roman de Camus, la nature semble jouer un rôle actif, alors que le  personnage semble passif. 

 

 

 

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