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Mais si cette crise sanitaire était l'occasion de prendre conscience de la stupidité de la course permanente au profit à court terme, de la concurrence effrénée, de la lutte pour le pouvoir, de l'impasse du productivisme et de la société de consommation, du travail aliéné, de la rengaine métro-boulot-dodo, de la civilisation de la bagnole, de "l'obsolescence programmée", du saccage de la nature, du scandale de l'accroissement des inégalités et de la pauvreté... ?

Mais si cette crise était l'occasion de prendre conscience du scandale de la déliquescence du système hospitalier et notamment du manque de lits dans les hôpitaux ?

Mais si cette crise était l'occasion de refuser l'inhumanité de la soumission de l'humain (l'éducation, la santé...) à la rationalité managériale ?

Mais si cette crise nous permettait de redécouvrir le "principe d'humanité" (Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs) : Traiter autrui et soi-même comme une fin et jamais simplement comme un moyen ? 

Mais si cette crise nous permettait de comprendre que l'économie, l'argent, le profit, l'entreprise, l'organisation sociale dans son ensemble ne sont pas des fins en soi, mais des moyens au service de l'être humain qui en est la véritable fin ?

Mais si cette crise était l'occasion de se recentrer sur l'essentiel, sur ce qui compte vraiment : la solidarité, la fraternité, l'amitié, la famille... ?

Mais si cette crise était l'occasion de mettre en place un Etat au service de tous et pas seulement des intérêts de la classe dirigeante et du monde de la finance ?

Mais si c'était l'ultra-libéralisme la vraie peste, le virus mortel ? Et si le confinement était une chance historique de s'en apercevoir ?

On peut rêver, mais ce qui est sûr, c'est que rien ne sera désormais comme avant.

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