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Pascal de Pierre Lyraud - Grand Format - Livre - Decitre

Pierre Lyraud, Pascal, Les Editions du Cerf, collection Qui es-tu ? 2023

Pierre Lyraud | Ecole Normale Supérieure - Academia.edu

Pierre Lyraud est professeur adjoint au département des littératures de langue française de l'Université de Montréal. Il a consacré sa thèse à Pascal (Figures de la finitude chez Pascal. La fin et le passage), ainsi que la plupart de ses communications et articles.

Table des matières :

Avertissement - Introduction - I. Des bâtons et des chiffres (1623-1645) - La naissance et le vide - Premières amours : Euclide et Desargues - Misère et splendeurs d'Etienne Pascal - L'invention de l'I.A. : la machine arithmétiques - II. La Grâce et le Vide (1646-1651) : Rencontres (1646) - De Torricelli à Pascal (1646-1647) - L'invention d'un style - Premières polémiques théologiques (1647) - Une première maturité spirituelle (avril-novembre 1648) - Temps frondeurs : la demi-habileté des hommes (1649) - Vers un Traité du Vide (1649-1651) - III. Le hasard et la Providence (1651-1654) - La Lettre sur la mort du père (17 octobre 1651) - De l'honnête homme - Pascal à l'académie : rétrospection et projection - IV. Feu (1654-1655) - L'an de grâce 1654 : le 23 novembre  - Le Verbe et le verbe (1655) - V. La Grâce et l'épée - De Molina à Jansénius : une question de grâce - Le relâchement : une question de morale ? - L'origine des Provinciales : Les Ecrits sur la grâce ? - Les Provinciales : le rire de correction - VI. "Opus magnum" (1656-1658) - la découverte des papiers - A l'origine était le miracle ? - Apologétique et apologie : un art du détournement - De l'homme au Médiateur - L'écriture comme une flamme - La poursuite du combat polémique : vers l'histoire universelle (1657-1658) - le développement de la pensée historique - VII. Maladies du corps et de l'âme (169-1662) - Retour aux sciences : les Lettres de A. Dettonville (1659) - 1659 - 1650 : anni horribiles - Le sursaut de l'automne 1660 - les heures sombres : la signature du Formulaire et la fin des temps - la fin d'une vie : des carrosses et un masque - Conclusion - Chronologie - Biographie sommaire.

"Philosophe, moraliste, inventeur de machines et de formes, mathématicien, physicien, théologien, polémiste… Blaise Pascal semble avoir eu mille visages. Mais de lui, finalement, que sait-on vraiment ?

En suivant l’écrivain pas à pas, de sa naissance à Clermont à sa mort à Paris, Pierre Lyraud nous dévoile les lignes de force d’une vie prématurément écourtée, mais passionnée par la recherche constante d’une vérité blessée par les troubles de son temps.

C’est alors un nouveau visage de Pascal qui nous apparaît, celui d’un penseur de la joie et de la grandeur de l’âme humaine ; d’un honnête homme soucieux de vulgarisation ; d’un ardent chrétien inquiet de l’avenir des autres ; d’un plein vivant se rendant peu à peu compte que la vie véritable n’est pas celle du monde.

Un parcours inédit dans l’œuvre de l’un des plus grands auteurs français."

Extrait de l'Introduction :

"La vie de Blaise Pascal est une légende. Elle le devint du moins peu de temps après sa mort, lorsque sa sœur aînée, Gilberte, écrivit une Vie de M. Pascal. Elle s'appliquait alors (et parvenait) à déceler les lignes de force qui avaient structuré une existence courte mais extraordinairement riche, et à convertir la biographie d'un homme en récit exemplaire d'une vie chrétienne vouée à l'admiration et à la méditation - en légende, donc.

Rien de minuscule en cette vie intense. A suivre le parcours que propose Gilberte, on croise, en un perpétuel conflit ou en incessant enlacement, la science et le cœur, la raison et la foi, le monde et le dégoût du monde. On commence à Clermont, en Auvergne, on se déplace à Paris, puis à Rouen, en Normandie, puis à nouveau à Paris. On rencontre la reconnaissance des pairs, et l'émulation des contemporains. On éprouve la tristesse de la maladie, qui emporte Blaise à trente-neuf ans, et la joie enflammée des conversions. Avec cette Vie décidément majuscule, les quelques lettres qu'on a gardées de lui, et quelques autres témoignages familiaux, le visage de Blaise Pascal, qui ne se donne à voir que dans des représentations posthumes, apparaît à la fin.

Faut-il suivre cette biographie ? Pas sans une confiance critique. Gilberte fournit certes un magnifique récit, mais elle obéit à la pression du genre qu'elle adopte : tout conduit à magnifier la perfection chrétienne de son frère et à limer, de ce fait, les temps d'incertitudes et les périodes mondaines qui furent, on le verra, très brillantes. En accentuant les ruptures, Gilberte donne de l'intelligibilité à un parcours complexe, mais elle minore les aspérités. Elle est un guide, mais un guide auquel nous tendons une main avec prudence, tandis que l'autre se sert des acquis des historiens, des philosophes et des littéraires, pour tisser ensemble, autant que faire se peut, et comme Gilberte le fait parfois, l'œuvre et l'homme..."

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