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Gustav Meyrink, Le Golem, présentation et traduction de Jean-Pierre Lefèbvre, Garnier Flammarion

Gustav Meyrink est un écrivain autrichien (connu aussi sous le nom de Meier), né à Vienne le 19 janvier 1868 et mort à Starnberg, en Bavière, le 4 décembre 1932. Il est l'un des principaux représentants de la littérature fantastique de langue allemande. Ses œuvres sont influencées par les sciences occultes, dont il était adepte.

Publié en 1915, Le Golem (en allemand Der Golem) est le premier et le plus célèbre roman de l'écrivain autrichien Gustav Meyrink. Il s'agit d'un roman fantastique fortement marqué par l'influence de la Kabbale, dont l'intrigue se déroule dans le quartier juif de Prague.

Le roman suit les traces d'Athanasius Pernath, un tailleur de pierres précieuses vivant dans le ghetto de Prague, qui a perdu tout souvenir de son passé. Au début du récit, Pernath reçoit la visite d'un inconnu qui lui apporte un livre à restaurer, le livre "Ibbour". C'est le début, pour Pernath, d'une aventure initiatique, parallèle à l'intrigue principale, au cours de laquelle, guidé par l'archiviste Hillel versé dans la Kabbale, et sa fille Mirjam, il va retrouver ses souvenirs enfouis depuis des années, découvrant alors des pans ignorés de sa personnalité...

Le Golem de Prague :

La plus célèbre histoire impliquant le golem est celle du rabbin Judah Loew ben Bezalel, plus connu sous le nom de Maharal (מהר"ל, acronyme hébreux de Moreinu ha-Rav Loew, "notre chef spirituel le rabbin Loew").

Considéré comme l'une des plus grandes figures spirituelles que le monde juif ashkénaze ait jamais connu, il vécut à Prague au XVIème siècle (1526 - 1609).

Le Maharal est un personnage semi-historique semi-légendaire : si le rabbin Loew a historiquement réellement existé (il a écrit plusieurs ouvrages qui nous sont parvenus, et sa tombe est toujours visible à Prague), un certain nombre d'histoires traditionnelles l'entourent. On lui attribue notamment la création d'un golem.

La version la plus connue de la légende raconte comment pour protéger les juifs du ghetto de Prague des attaques antisémites dont ils étaient victimes,

le Maharal modela de l'argile provenant de rives du fleuve Vltava, et lui donna forme humaine. Puis il lui insuffla la vie en récitant des incantations et en lui inscrivant l'un des noms de Dieu sur son front : Emeth (אמת), "vérité" en hébreu.

(Au sujet d'Emet, la Vérité: http://shepherdvibration.over-blog.com/article-medite-a-sion-sur-la-verite-emeth-68084095.html)

Dans une autre version de l'histoire, le rabbin donna vie au golem en lui plaçant dans la bouche un parchemin sur lequel il avait inscrit l'un des multiples noms du Seigneur avec son propre sang.

Le golem devint peu à peu méchant avec le temps, tuant les gentils (les non-juifs) et répandant la peur dans Prague. L'empereur Rudolf II demanda au Maharal de désactiver sa créature, en échange de quoi il ferait cesser les persécutions antisémites.

Pour ôter la vie au golem, le Maharal effaça le premier caractère (l'aleph א) de l'inscription Emeth, qui devint alors le mot Meth (מת) "mort" en hébreu. Dans l'autre version, il lui enleva simplement le parchemin de la bouche.

Le corps du golem ne fut pas détruit, mais caché dans la guenizah du grenier de la synagogue Vieille-Nouvelle.

photo-Synagogue-Vieille-Nouvelle-.jpg

La guenizah est une pièce servant au stockage des vieux ouvrages religieux en attendant que ceux-ci soient enterrés dans un cimetière, dans la mesure où le judaïsme interdit de jeter des documents où sont écrit les noms de Dieu.

Conserver le golem permettait de garder un moyen de pression sur les autorités et d'empêcher que les violences à l'égard des juifs ne recommencent.

Suivant les versions de la légende, le golem est toujours conservé dans la guenizah de la synagogue Vieille-Nouvelle ; d'autres traditions orales disent qu'il fut volé et enterré dans un cimetière du quartier Žižkov à Prague.

La légende du golem de Prague fut fixée pour la première dans Galerie der Sippurim, un recueil de Sippurim (histoires traditionnelles juives) publié en 1847 par Wolf Pascheles, un éditeur pragois. (source : Ourim Ve tumim)

 

 

 

 

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